Les jeunes en conflit avec la loi
Suite à la sixième réforme de l’Etat, l’article 5, § 1er, II, 6°, de la loi spéciale de réformes institutionnelles du 8 août 1980 détermine la compétence des communautés en matière de protection de la jeunesse, comme suit :
« 6° La protection de la jeunesse, en ce compris la protection sociale et la protection judiciaire, à l'exception :
a) des règles du droit civil relatives au statut des mineurs et de la famille, telles qu'elles sont établies par le Code civil et les lois qui le complètent ;
b) des règles de droit pénal érigeant en infraction les comportements qui contreviennent à la protection de la jeunesse et établissant des peines qui punissent ces manquements, en ce compris les dispositions qui ont trait aux poursuites, sans préjudice de l'article 11 et de l'article 11bis ;
c) de l'organisation des juridictions de la jeunesse, de leur compétence territoriale et de la procédure devant ces juridictions ;
d) l'exécution des peines prononcées à l'égard des mineurs ayant commis un fait qualifié infraction qui ont fait l'objet d'une mesure de dessaisissement, à l'exclusion de la gestion des centres destinés à accueillir ces jeunes jusqu'à l'âge de vingt-trois ans ;
e) de la déchéance de l'autorité parentale et de la tutelle sur les prestations familiales ou autres allocations sociales ; ».
La communauté française est désormais compétente pour déterminer les mesures à prendre à l’égard des mineurs délinquants en ce compris les normes en matière de dessaisissement.
Législations nationales et internationales :
- Ordonnance du 16 mai 2019 relative à l'aide et à la protection de la jeunesse
- Arrêt du Gouvernement de la Communauté française du 3 juillet 2019 relatif aux institutions publiques de protection de la jeunesse (.pdf)
- les règles minima des Nations unies concernant l’administration de la justice pour mineurs adoptées par l’assemblée générale le 29 novembre 1985 et communément appelées les « Règles de Beijing »
- les règles des Nations unies pour la protection des mineurs privés de liberté adoptées par l’Assemblée générale le 14 décembre 1990 et communément appelées les « Règles de La Havane »
- les principes directeurs des Nations unies pour la prévention de la délinquance juvénile adoptés par l’assemblée générale le 14 décembre 1990 et communément appelés les « Principes directeurs de Riyad »